La troisième explosion survenue dans la centrale nucléaire de Fukushima mardi matin va-t-elle changer la donne? Pour l'instant le rapatriement des Français vivant au Japon n'est pas envisagé, même s'ils sont nombreux à avoir choisi un exode plus ou moins temporaire. Les quelques 7000 Français résidant dans la capitale Tokyo, sur 10 000 au total dans le pays, ont reçu depuis dimanche le conseil de "s'éloigner de la région pour quelques jours s'ils n'ont pas de raison particulière d'y rester". Le site de l'ambassade parle en outre de probable "réplique sévère" dans la région de Kanto qui englobe la capitale. L'ambassade a en revanche demandé à la cinquantaine de ressortissants hexagonaux qui résident dans la région de Sendai, la plus proche de l'épicentre et de la centrale nucléaire endommagée, de revenir vers la capitale, un avion spécial devant revenir aujourd'hui avec 280 personnes à bord. "Il ne s’agit pas d’une opération de rapatriement, aucun consigne d’évacuation n’étant donnée par notre gouvernement ou les autorités japonaises à ce stade. Le voyageur sera transporté gratuitement, le retour Japon-France étant à ses frais", précise le site de l'ambassade. La France, comme les autres pays étrangers, essaie visiblement d'éviter la panique, alors que les transports en commun au Japon sont touchés par le manque d'électricité et le réseau routier saturé. L'ambassadeur des Etats-Unis a été jusqu'à prévenir ses ressortissants de "désinformation substantielle dans le domaine public", et leur recommande de s'en tenir aux instructions de la défense civile du pays.