Dans un communiqué de presse, douze sections syndicales de la compagnie aérienne, affiliées à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), demandent le départ de Abdelwahid Bouabdallah, le Pdg d’Air Algérie. Comportement irresponsable, illégalité du conseil syndical, ingérences… Les motifs sont multiples d’après les syndicats de la compagnie nationale algérienne qui parlent d’une situation critique. Jugeant la situation de l’entreprise assez grave, les douze sections syndicales, qui regroupent pilotes, personnels non naviguant, personnel technique et administratif, en appellent donc au gouvernement pour limoger le Pdg d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah. Ce dernier est depuis quelque temps dans la tourmente. Le 8 mars dernier, la presse algérienne le disait parti de son plein gré ou bien à la demande du gouvernement. Une information démentie le jour même par l’intéressé qui visiblement s’attache à son poste, au désespoir d’une partie de ses salariés. En dehors de la compagnie, on se souvient qu’Air Algérie avait passé l’été 2010 dans le collimateur de la Commission Européenne, qui lui reprochait le non-respect des règles de sécurité, dans l’entretien comme les opérations, et avait été jusqu’à brandir la menace de placement sur la liste noire. La compagnie algérienne avait récemment annoncé un plan de renouvellement de sa flotte, qui compte aujourd’hui 40 appareils (ATR72, Airbus A330, Boeing 737 et 767). Elle comptait notamment investir 700 millions de dollars dans 11 monocouloirs ATR et Boeing, et cinq long-courriers.