L'avionneur européen Airbus et la compagnie aérienne roumaine TAROM ont mis en place l'un des premiers projets d'Europe dont le but est de créer une plate-forme de traitement et de production de biocarburant pour avions. Ce projet, supervisé par une organisation non gouvernementale et basé en Roumanie, envisage de produire un biocarburant dérivé de la caméline, qui viendra remplacer de manière renouvelable et durable le kérosène traditionnel. L'initiative est pour l’instant à l’état d'études de faisabilité concernant à la fois le développement agricole, technologique et aéronautique, et l'évaluation de la durabilité du produit. La plante de caméline a été sélectionnée en raison de son potentiel énergétique, de ses qualités en tant que culture de rotation (elle est déjà cultivée en Roumanie pour en faire de l’huile végétale et de la nourriture pour animaux), de son potentiel en termes de réduction des gaz à effet de serre et de sa faible demande en eau. Airbus et TAROM ne sont pas les premiers à se lancer dans la production de biocarburant. Ainsi British Airways et Alitalia, entre autres, ont déjà signé des accords avec le groupe énergétique américain Solena en vue de construire des usines de biocarburant à base de déchets urbains pour leurs appareils.