Le constructeur américain Boeing a recommandé l'inspection de quelques 570 B737 des séries les plus anciennes, tout en exonérant la low cost Southwest Airlines qui a finalement découvert des fissures sur cinq de ses appareils. Après la directive de la FAA mardi qui exigeait des inspections sur 175 monocouloirs, dont 80 en utilisation aux Etats-Unis, Boeing a donc joué la prudence en augmentant le nombre d'appareils devant faire l'objet d'inspections sous cinq jours, "un peu partout dans le monde" sans que le nom des compagnies aériennes concernées soit précisé. Le nouveau chiffre correspond au nombre d'avions ayant effectué plus de 30 000 heures de vol, comme c'est le cas de la série 737-300 dont les 175 exemplaires cités par la FAA avaient été mis en service entre 1993 et 2000 (le premier exemplaire ayant volé en 1984, et le dernier exemplaire ayant été livré en 1999 à Air New Zealand). Boeing a d'autre part précisé que le problème à l'origine de l'incident de Southwest, concernant des joints maintenant des pièces du fuselage, était anticipé pour apparaître aux alentours des 60 000 heures de vol. Une rupture de ces joints avait fait apparaître vendredi dernier un trou béant dans le fuselage d'un 737 de Southwest reliant Phoenix à Sacramento, l'obligeant à se poser en urgence peu après son décollage. La maintenance de la low cost a d'ailleurs été exonérée par Boeing, qui parle d'effet statistique: elle opère en effet la flotte la plus large de 737 au monde, dont 173 appareils de la version 300 et 25 de la série 500, lancée en 1987. Les inspections qui durent environ huit heures devront être suivies tous les 500 vols par d'autres vérifications plus rapides, jusqu'à ce que soit connue la cause des fissures.