Un an après l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll qui a paralysé le trafic aérien et bloqué des milliers de voyageurs au printemps 2010, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir accuse les professionnels du tourisme d’avoir « balladé » les voyageurs. Le 4 mai 2010, l’UFC-Que Choisir avait signé un accord visant à limiter les conséquences pour les voyageurs de la fermeture de l'espace aérien européen, suite à l'éruption d'un volcan en Islande. Mais un an après, elle juge les résultats de cet accord « particulièrement insatisfaisants », comme elle l’explique dans un communiqué de presse. Selon cet arrangement, un comité composé majoritairement de professionnels du tourisme issus du Syndicat national des agents de voyages (SNAV), de la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM) et du CETO (Association de tour-opérateurs), a été chargé d’examiner au cas par cas les demandes de dédommagement en cas « d'annulation de vol en cours de voyage, dans les hypothèses où les professionnels ont manqué à leur obligation d'assistance (accompagnement du client dans l'attente du rapatriement) ». Mais au final, seuls 23 dossier sur 287 ont donné lieu à la recommandation d’un geste commercial. Dans les 160 autres cas, le comité n’a pas voulu trancher. Une position injustifiable pour l’UFC Que Choisir qui demande au gouvernement « de mettre en place sans délai un cadre juridique efficace permettant de garantir l'effectivité des droits des voyageurs. »