Air Madagascar qui vient d’être inscrite sur la liste noire européenne réagit promptement en recherchant la location d’autres avions et en déclarant un plan d’urgence sur trois mois afin de réintégrer d’ici là la liste des compagnies aériennes autorisées à survoler le ciel européen. Trois mois pour réintégrer le ciel européen avec ses propres avions, c’est l’objectif, annoncé  devant la presse locale par Fidy Rakotonirina, administrateur délégué d’Air Madagascar, suite à l’interdiction de vol au-dessus du ciel européen de deux de ses Boeing 767-300. Une cellule de crise a été constituée et les employés sensibilisés au problème de la sécurité, notamment pour ceux chargés de la maintenance des appareils, avec obligation de visites et contre-visite technique des appareils. En attendant, le placement en annexe B de la liste noire européenne n’interdit pas la compagnie malgache de desservir l’Europe avec des appareils de location. C’est le travail d’urgence que tente de réaliser en quelques jours les dirigeants. Déjà,  un Boeing 767 d’Air Italy aurait pu être affrété, permettant à la compagnie de reprendre le chemin de l’Europe (de nouveaux horaires de vol du 21 au 28 avril ont d’ailleurs été publiés par la compagnie). Le gouvernement serait aussi en pourparlers avec le gouvernement turc pour acheter un Airbus A330-200 d’Atlas Jet, compagnie dont la flotte en mars 2011, était composée de 15 avions (Airbus de la famille A320, trois A330-200 et trois B757-200) avec environ 11 ans d’âge. Enfin, la tribune de Madagascar rapporte que la compagnie malgache aurait « affrété d’autres compagnies comme Air France, Corsair et Air Austral ». Quant aux vieux B767-300 interdits d’Europe, ils seront destinés aux vols africains et asiatiques.