Les révélations se suivent plus vite que prévu depuis le retour en France, en fin de semaine dernière, des boîtes noires du vol AF447 Rio – Paris qui s’était abîmé en mer le 1er juillet 2009. Après les rumeurs selon lesquelles Airbus serait mis en hors de cause par les enregistreurs de vol, de nouvelles informations, dévoilées par Europe 1 ce jeudi 19 mai, dédouaneraient la responsabilité des pilotes dans ce crash qui a fait 228 morts. Les pilotes du vol AF447 n’auraient fait aucune erreur de trajectoire. En effet, selon une source proche du dossier citée par Europe 1, ils n’auraient pas foncé dans une zone de turbulences, contrairement aux hypothèses envisagées. Si cette information est confirmée, il ne reste donc que deux explications à ce drame : soit le constructeur européen Airbus n’aurait pas envisagé la possibilité qu’un A330 tombe d’un coup, soit Air France n’aurait pas formé ses pilotes à un tel scénario. Toujours selon Europe 1, une source proche du dossier affirmerait qu’Airbus a 90% de chances d’être disculpé. Interviewé jeudi 19 mai par l’AFP, le patron d’Air France, Pierre-Henri Gourgeon insiste de son côté sur le fait qu’un accident aérien se produit "toujours" en raison de "la combinaison de plusieurs éléments". Le secrétaire d’Etat aux Transports Thierry Mariani et le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) recommandent pour leur part de ne pas tirer de conclusions hâtives et demandent d’attendre que l’examen complet des boîtes noires soit fini. Les causes de ce crash devraient être connues fin juin au plus tard. Airbus et Air France sont tous deux mis en examen pour homicide involontaire.