Selon le nouveau directeur de l’IATA, les profits des compagnies aériennes sont revues à la baisse, passant de 8,6 milliards à 4 milliards de dollars. 2011 ne sera pas aussi rose qu’annoncée pour le trafic aérien, a prévenu dans ses prévisions l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui a divisé par deux ses prévisions de bénéfices dans ce secteur, s’élevant désormais à 4 milliards de dollars. Les raisons sont multiples. Il y a d’abord les catastrophes naturelles du Japon : séisme de magnitude 9 suivi du tsunami du 11 mars dernier, puis l’accident nucléaire de Fukushima qui a dissuadé nombre de touristes de venir séjourner dans l’archipel nippon, et alors que cette destination représente 6 % du trafic mondial. Il y a aussi les troubles populaires voire les attentas dans les pays arabes (Tunisie, Egypte, Maroc) ou en Afrique avec la Côte d’Ivoire. Il y a enfin la hausse du prix du baril de pétrole qui grève gravement les comptes des compagnies, l’Iata ayant surévalué son estimation du baril de pétrole Brent brut à 110 dollars contre 96 auparavant. Ce qui alourdira la facture des différentes compagnies de 10 milliards. A ce niveau, le poste carburant représente 30 % du budget d’une compagnie contre 13 % il y a dix ans, a indiqué l’Iata. Et l’avenir à court terme s’annonce menaçant avec à l’horizon 2012 la mise en place de permis à polluer payants pour les compagnies aériennes. L’Iata regroupe 230 compagnies aériennes quoi assurent 90 % du trafic mondial.