Les familles de victimes du vol Rio-Paris ont réclamé en référé devant le Tribunal de grande instance de Toulouse le versement d’indemnisations provisoires allant jusqu’à 500 000 euros par enfant. « On veut accélérer le processus et obtenir des provisions sur l’indemnisation du préjudice, on ne va pas attendre pendant 10 ans les résultats de l’enquête, il y a des enfants à éduquer », a lancé maître Marc Fribourg, un des avocats qui a réclamé au nom des familles de victimes du vol Rio-Paris, le versement d’indemnisations provisoires. Jusqu’à maintenant, Air France a seulement versé 16 500 euros par passager décédé aux familles. L’avocat qui représente deux enfants de 6 et 11 ans, orphelins d’un couple girondin disparu le 1er juin 2009 dans l’Atlantique, souhaite le versement de 500 000 euros de provision sur une indemnisation qu’il a chiffrée avec un autre avocat de famille de victimes, à 900 000 euros par enfant mineur. « Sur la base des éléments fournis par le BEA, on s’interroge sur la procédure adoptée par les pilotes, la responsabilité d’Air France est engagée », estime François Meunier, le second avocat parisien. Les avocats s'appuient sur l''article 21 de la convention de Montréal qui prévoit la responsabilité automatique du transporteur  et une indemnisation à hauteur de 120 000 euros par passager. Les avocats d’Air France et d’Airbus, tous les deux mis en examen pour la disparition des 228 passagers de l’AF447, se sont défendus en soulignant que l’enquête n’était pas terminée et qu’il était prématuré de tirer des conclusions sur les responsabilités du crash. "On veut nous amener sur le terrain de la faute et de la responsabilité alors que l'enquête ne fait que comencer",  a déclaré Véronique Proix, avocat d'Air France. Le BEA doit rendre son rapport final sur l'analyse des boîtes noires fin juillet.