Les dernières dépouilles repêchées sur les lieux du crash du vol Air France Rio - Paris, qui avait fait 228 morts le 1er juin 2009, arriveront à Bayonne jeudi prochain. Le navire câblier Ile de Sein devrait accoster le 16 juin sur la côte basque, avec à son bord les 104 corps qui ont pu être récupérés lors de la dernière phase de recherche de l'épave dans l'océan Atlantique. Les dépouilles prendront ensuite le chemin de l'institut médico-légal, où des analyses ADN seront entreprises pour essayer d'établir les identités. L'océan servira de sépulture aux 74 derniers corps, trop abîmés pour être remontés selon le BEA. C'est donc une nouvelle épreuve qui attend les familles des victimes, déjà divisées sur la nécessité de remonter les corps. Et l'attente risque d'être longue: les analyses d'ADN devraient prendre des semaines, voire des mois, toujours sous le contrôle des deux juges d'instructions qui mènent l'enquête. Dans le cas des 50 dépouilles repêchées juste après l'accident, il avait fallu plus de deux mois pour mettre un nom sur chaque corps. L'Airbus A330 de la compagnie aérienne nationale avait été repéré début avril, et la première des boîtes noires remontée à la surface début mai. Le BEA devrait délivrer un rapport d'enquête intermédiaire sur le côté technique du crash le mois prochain, la valse des accusations et contre-accusations ayant déjà commencé sur les responsabilités respectives d'Airbus et Air France. Les deux sociétés ont été mises en examen pour homicide involontaire.