A peine sortie d'un mouvement social de cinq jours d'une partie de ses pilotes et personnels navigants, la compagnie aérienne Air Tahiti Nui fait face à un nouveau préavis de grève - cette fois en soutien à sa direction. Le 11 juillet 2011 verra donc des employés au sol, des pilotes et des personnels navigants rassemblés sous la bannière "Union pour l'avenir d'Air Tahiti Nui" cesser le travail pendant 24 heures, pour la défense de l'équipe dirigeante actuelle et de son PDG Cédric Pastour. Un conseil d'administration a en effet été convoqué ce même jour, pendant lequel Oscar Temaru devrait proposer un remplacement à la tête du transporteur tahitien. Les protestataires se présentent comme la majorité silencieuse au sein de la compagnie, et en veulent particulièrement à "la minorité de grévistes défendant des intérêts particuliers" qui exigent le départ de M. Pastour. Selon Tahiti Infos, ils dénoncent "la prise en otage" de leur compagnie par une "poignée de personnes ivres de leurs privilèges et totalement inconscientes des échéances à court terme qui menacent l’entreprise." Le communiqué de l'Union pour l'avenir d'ATN affirme que "des questions d'égo, de personnes, de clanisme et d’intérêt divergents déchirent aujourd’hui les employés". Et il rappelle que "vu la conjoncture actuelle et les difficultés financières de la compagnie, il serait complètement irresponsable de le remplacer. En 2010, lors du dernier changement de direction, le gouvernement a mis plus de cinq mois pour trouver un PDG professionnel de l’aérien." Difficile de dire quel impact cette nouvelle grève aura sur les passagers. Le précédent mouvement n'avait perturbé que certains vols vers Los Angeles, ATN ayant affrété un avion auprès d'Air New Zealand pour compenser les perturbations.