La Commission européenne soupçonne l’aéroport de Marseille d’avoir accordé des aides aux compagnies utilisant le terminal low cost dont Ryanair, biaisant ainsi la libre concurrence avec les compagnies traditionnelles qui ne bénéficiaient pas de ces conditions avantageuses. Une enquête « approfondie » est en cours. La Commission européenne a des « réserves » sur les ristournes accordées aux compagnies utilisant le terminal low cost de Marseille, ou y ouvrant de nouvelles lignes, pour un montant de 7,57 millions d’euros. La concurrence s’en trouve faussée avec les compagnies traditionnelles ne percevant pas des réductions sur les taxes aéroportuaires - on se rappellera que fin 2009, Air France (AF) avait porté plainte contre  Ryanair devant la Commission européenne concernant ces mesures d’aide accordées en France à la low cost, ces experts d'AF ayant estimé que les différents aéroports accordaient entre 9 et 32 euros d’aides par passager embarqué à la low cost irlandaise, ce qui aurait représenté 35 millions d’euros en 2008. Par ailleurs, une filiale publicitaire à 100 % de Ryanair, Airport Marketing Services, fait aussi l’objet d’une enquête suite au dépôt d’une plainte d’une personne morale encore inconnue. L’objet du soupçon ? Certains contrats publicitaires seraient surfacturés. Il n’y a pas que l'aéroport de Marseille ou Ryanair qui sont aujourd’hui dans l’œil du cyclone de la Commission européenne. En effet, l’aéroport de Francfort-Hahn, à 130 km de Francfort, dixième en importance d’Allemagne, fait aussi l’objet d’une enquête sur des aides accordées et distorsions de la concurrence. Enfin, une autre enquête vise les taxes irlandaises aux passagers qui bénéficient presque exclusivement aux vols intérieurs. Affaires à suivre.