Le Bureau d’enquêtes et d’Analyses (BEA) a émis 10 recommandations suite à son 3è rapport d’enquête sur le crash du vol Rio-Paris du 1er juin 2009. Le BEA dont c’est le rôle de tirer des leçons du crash après son enquête et ses analyses a lancé plusieurs pistes pour améliorer la sécurité aérienne et mieux comprendre à l’avenir les accidents dont les causes paraissent obscures. Il préconise par exemple d’installer une caméra qui filmerait l’ensemble du tableau de bord. Ces images ont manqué aux enquêteurs du vol AF447 pour mieux comprendre la réaction de pilotes face à des indications qui devaient leur paraître contradictoires. Le BEA a aussi lancé 3 recommandations pour la mise en place d’exercices spécifiques et réguliers de pilotage manuels, notamment en haute altitude et dans des situations de décrochage. Rappelons que selon le BEA, les pilotes du vol Rio-Paris d’Air France étaient insuffisamment entraînés dans ces situations. Autre recommandation : la mise en place de critères supplémentaires pour nommer le suppléant du commandant de bord. Dans le cas du vol Rio-Paris, c’est le moins expérimenté des deux pilotes qui a pris les commandes quand le commandant de bord est parti se reposer. La détection des boîtes noires a pris deux ans pour l’Airbus A330-200 d’Air France alors que leur signal sonore n’émettait que pendant un seul mois, ce qui a rendu les recherches particulièrement difficiles par la suite. Le BEA préconise donc le déclenchement automatique de paramètres de géolocalisaton de l’appareil dès qu’un signal d’urgence se déclenche. Enfin, dernière recommandation : l’installation d’un indicateur d’angle directement accessible, une « information importante » pour les pilotes en cas de décrochage.