Suite à l’annulation de leurs vols de retour, des milliers de pèlerins, qui ont effectué le pèlerinage à la Mecque durant le Ramadan, se retrouvent bloqués à l’aéroport de Djeddah depuis plusieurs jours. Les autorités algériennes et les responsables de Saudi Arabian Airlines, qui devait assurer leur retour, s’accusent mutuellement. Cette année encore, le retour des pèlerins algériens de la Omra (le petit pèlerinage effectué pendant le mois de Ramadan) pose problème. Alors que le Ramadan a pris fin en début de semaine dernière, des milliers d’entre eux n’ont en effet pas encore pu rentrer chez eux, la compagnie aérienne saoudienne ayant annulé leurs vols. Le consul général d'Algérie en Arabie Saoudite, Salah Attia, qui s'exprimait ce week-end dans les colonnes du quotidien Asharq al-Awsat, est monté au créneau pour fustiger les responsables de Saudi Arabian Airlines, les accusant d’avoir « bafoué le droit des passagers ». Mais l’autorité de l’aviation civile saoudienne impute, pour sa part, les raisons de ces annulations à «l'absence de confirmation des réservations des vols sur les titres de transport des pèlerins». Elle a de plus ajouté que nombre d’entre eux n’avaient pas respecté les instructions concernant le poids, la taille et le nombre de leurs bagages. Quoiqu’il en soit, Saudi Arabian Airlines se déclare prête à indemniser les pèlerins, qui ont vu leurs vols annulés, à raison de 700 riyals (9.603 dinars, soit environ 127 euros) par passager pour chaque jour de retard. Ils seront de plus logés dans des hôtels en attendant leur départ. L’année dernière, 3.500 pèlerins algériens étaient restés bloqués pendant quatre jours dans les aéroports de Djeddah et de Médine à leur retour du petit pèlerinage. L’histoire avait tourné à la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite, et leurs compagnies nationales respectives (Air Algérie et Saudi Arabian Airlines), qui se renvoyaient la responsabilité des déboires des pèlerins.