La direction d’Air France qui a rencontré les syndicats hier, et dont le cours s’est effondré en bourse, envisage les mesures possibles pour reprendre pied au niveau de sa compétitivité internationale. Selon Pierre-Henri Gourgeon, président directeur général d’Air France, le « manque de visibilité » sur l’état du trafic aérien dans les prochains mois, nécessite d’adopter un plan de rigueur, et ce d’autant que l’action d’air France a perdu 50 % de sa valeur depuis le début de l’année, sa capitalisation descendant en dessous des 2 milliards d’euros. Avec en point de mire, « le spectre de la récession », selon ses propres termes. Les solutions pour revenir à une situation financière saine ont déjà été éprouvées par le passé. Le gel des salaires qui date de 2008 devrait se poursuivre. Le plan de départs volontaires, initié il y a deux ans, se termine. Avec 10 % d’effectif en moins, Air France ne possède plus que 58 000 salariés et l’idée de relancer un même plan de départs volontaires laisse sceptique le PDG d’Air France qui souhaite respecter les précédents accords avec les syndicats. Reste donc à supprimer les contrats d’interim et les contrats à durée déterminée et à faire recours « davantage à la sous-traitance », affirme un porte-parole. Air France, à la recherche de solutions, a aussi demandé à ses différentes directions de proposer des budgets écornés par rapport aux années précédentes. La dernière source d’économies, en l’occurrence, la suppression de  plusieurs liaisons, évoquée hier matin par le quotidien Les Echos, n’a pas été développée par le PDG d’Air France.  En revanche, le renouvellement de la flotte d’Air France-KLM, avec la commande d’une centaine de Boeing 787 et d’Airbus A350, n’est pas remise en question. Cela sera-t-il suffisant ? Certains syndicalistes craignent que la compagnie aérienne française n’envisage dans son objectif de revenir à une compétitivité internationale de supprimer de 5 à 10 000 poste supplémentaires.