Début août, personnel navigant et pilotes d’Air France auraient refusé de décoller si des exemplaires du Figaro étaient à bord, rapporte Paris Match. Sont en cause  des articles d’un de ses journalistes qui, d’après le personnel, pointe de façon déséquilibrée les pilotes du vol AF447 comme responsables du crash  du vol Rio-Paris ainsi que la publication d’entretiens dans le cockpit qui sont de l’ordre privé et donc, sans rapport avec les causes du dramatique événement du 1er juin 2009. Selon le personnel de la compagnie aérienne française, l’information parue dans le Figaro par le journaliste en charge de cette affaire très à fleur de peau que ce soit pour le personnel ou pour les familles de victimes, est d’un « traitement inéquitable, biaisé et déséquilibré ». « Nous ne voulons pas un traitement particulier, juste une vision équilibrée des choses », fait-on savoir du côté d’Air France. Les pilotes dénoncent une "charge virulente" et "incompréhensible ", reprochant surtout la publication dans le journal le « cockpit voice recorder », c’est-à-dire les enregistrements des échanges entre pilotes dans le cockpit, d’éléments sans rapport avec les circonstances du dramatique accident. Il faut savoir que les enregistrements des voix des pilotes lors d’un crash restent habituellement confidentiels aux seuls enquêteurs. Leur diffusion n’est jamais rendue publique pour diverses raisons, notamment afin d’éviter que les pilotes n’osent laisser leurs conversations dans le cas où ils soient ensuite rendus publics. Sauf exception, ainsi lors du procès de l’atterrissage raté un jour d’orage d’un Airbus A340-300 d’Air France à l’aéroport international  Pearson de Toronto le 2 août 2005 (aucun mort), la justice canadienne a obtenu contre l'avis d'Air France que soient rendu publics de tels enregistrements, estimant qu’elle participait à une justice plus équitable. Pour revenir à l’affaire citée par Paris Match, et selon le JDD, Air France se défend de toute censure et assure qu’elle a « trop de respect pour la presse ». Le Figaro ne s'est pas exprimé à ce sujet. Selon Paris Match, Air France achète 9,8 millions d’exemplaires du Figaro par an.