La compagnie aérienne britannique a annoncé qu’elle commencera à utiliser un biocarburant à base de déchets industriels à partir de 2013. Elle compte l’utiliser tout d’abord sur des vols à destination de la Chine. Comme de nombreux autres transporteurs aériens, Virgin Atlantic se tourne vers le biocarburant afin de réduire ses émissions carbones, mais aussi ses coûts. La compagnie de Richard Branson a opté pour le carburant fabriqué à partir de déchets industriels rejetés par les aciéries. Capturés et fermentés, ces déchets gazeux - qui seraient autrement rejetés dans l'atmosphère sous la forme de dioxyde de carbone - pourraient permettre de générer plus de 56,8 milliards de litres de carburant chaque année. Ce procédé, produit en partenariat avec LanzaTech, Swedish Biofuels et Boeing, semble assez avancé. En effet, Virgin Atlantic a annoncé mardi qu’elle prévoit un vol d’essaie dans les 18 mois, qui sera suivi d’un vol commercial à destination de la Chine. Elle compte ensuite généraliser l’utilisation de ce biocarburant d’ici trois ans sur ces vols entre Londres et Shanghai et Delhi. La hausse du prix du pétrole et les réglementations nationales voire internationales sur les émissions de gaz à effet de serre poussent les compagnies aériennes et les avionneurs à développer des carburants « verts ». Plusieurs procédés sont testés à l’heure actuelle. Certaines compagnies ont ainsi opté pour des mélanges entre le fuel classique et des biocarburants à base de plante (carmeline pour Iberia ou jatropha pour Aeromexico), d’huile végétale recyclée comme Finnair ou encore d’huile de friture pour KLM. Alitalia, British Airways, Qantas Airways, Lufthansa, Ryanair et easyJet misent pour leur part sur les biocarburants à base de déchets urbains.