La PDG de Qantas Airways a décidé de clouer au sol l’ensemble de sa flotte samedi 29 octobre en raison du conflit qui l’oppose aux syndicats, ces derniers refusant le dernier projet de restructuration des dirigeants. La compagnie aérienne australienne n’y va pas de main morte dans son face à face avec les syndicats, lassée qu’elle est des grèves à répétition depuis plus de deux mois de ses syndicats. Alan Joyce, PDG de Qantas, a cloué l’ensemble de sa flotte au sol, une mesure qui pourra se prolonger tant que les syndicats n'auront pas « retiré leurs revendications extrêmes et conclu un accord avec nous ». Après les syndicats avec les piquets de grève, c’est donc au tour du PDG de poser ses menaces : il annonce qu’il pourrait « fermer Qantas pièce par pièce » si aucune solution n’était mise en avant. Les employés ne seront plus payés à partir de lundi. L’immobilisation des 108 avions de Qantas devrait coûter plus de 14 millions d’euros par jour à la compagnie. Richard Woodward, le vice-président de l'Australian and International Pilots Association, a déclaré qu’Alan Joyce était « devenu fou ». Le gouvernement australien a demandé un arbitrage urgent de la justice ce dimanche, mais la flotte restera clouée au sol au moins jusqu’à lundi midi. Au moment de la suspension surprise des vols samedi, 36 vols internationaux et 28 vols intérieurs étaient en cours, selon une porte-parole de la compagne. Ils ont poursuivi leur route normalement. Aujourd’hui, plus de 68 000 passagers, dont 17 représentants de pays  participant à un sommet du Commonwealth ont été bloqués à terre. Cette immobilisation de la flotte de Qantas devrait malgré tout profiter à d’autres compagnies. Virgin Australia, la seconde compagnie d’Australie a annoncé l’ajout de 3 500 sièges supplémentaires sur son réseau domestique ce dimanche et 3 000 autres lundi afin de venir en aide aux passagers de Qantas bloqués. Singapour Airlines, Etihad Airways, Air New Zealand, ainsi que Jetstar pourraient aussi augmenter leur offre de sièges. Qantas a annoncé dans son plan de restructuration la suppression de 1 000 postes et la création d’une autre compagnie portant son nom en Asie.