Au septième jour de grève des agents de sécurité aéroportuaire, le gouvernement a finalement mis à exécution sa menace. Depuis ce matin, des policiers de la Police de l’air et des frontières remplacent les grévistes à l’aéroport de Roissy CDG. Depuis ce matin, une centaine de policiers ont été déployés au côté des agents de sûreté non-grévistes aux portiques de contrôle à Roissy. Les policiers inspectent des bagages mais n'effectuent pas les contrôles derrière les écrans, qui demandent une formation spécifique. Et le dispositif pourrait monter en puissance, 400 policiers et gendarmes étant prêts à intervenir en fonction des besoins. En effet, même si aucune annulation de vol n’est prévue dans les aéroports parisiens (Orly et Roissy), des files d'attente plus longues que d'habitude sont possibles à Roissy selon Aéroports de Paris (ADP). On attend dans le premier aéroport de France 80.000 passagers ce jeudi. Du côté des grévistes, ce déploiement est mal vu. Une centaine d’entre eux  ont manifesté dans la matinée aux terminaux 2F et 2E de Roissy pour dénoncer le refus des sociétés de sécurité qui les emploient de négocier sur les salaires. De nombreux CRS ont été déployés sur leur parcours pour éviter tout débordement. Dans un communiqué, Force Ouvrière estime notamment que le gouvernement veut faire de la police républicaine une briseuse de grève. Après une journée de négociations hier, les agents et les sociétés de sécurité aéroportuaire se sont séparés sans trouver d’accord, chacun campant sur ses positions, notamment en ce qui concerne l’augmentation des salaires. Selon la CGT, les grévistes ont voté en assemblée générale une poursuite du mouvement jusqu'au 31 décembre, à Roissy et Orly, mais aussi à Nice, Toulouse et Lyon, où le trafic aérien est normal(avec seulement quelques retards) et ce sans l’intervention de la police.