Alors que la grève des agents de sûreté dans les aéroports français entame lundi son onzième jour, ceux de Toulouse ont décidé la reprise du travail tandis que le principal syndicat déclare envisager d'en faire de même. Le jour de Noël 2011 a ressemblé aux précédents pour les passagers ayant décidé de prendre l'avion, avec seulement quelques retards ici et là. Les agents de sûreté de Toulouse – Blagnac ont été les premiers à voter la reprise du travail, et le trafic était normal hier dans la ville rose. Et le principal syndicat de la branche UNSA-FPMS a indiqué hier "envisager sérieusement" d'arrêter la grève, son secrétaire général Erik Biro expliquant que le mouvement s'effritait, les agents "ayant perdu beaucoup d'argent" et le mouvement s'enlisant depuis l'apparition des forces de l'ordre pour remplacer les grévistes. Le SESA, syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire, estimait dimanche qu'il restait "10 à 50% de grévistes selon les aéroports, soit "20% de moins que samedi". Côté compagnies aériennes, toute mention de la grève a disparu du site d'Air France, tandis que la low cost easyJet indiquait avoir l'intention "d'opérer tous ses vols lundis", tout en maintenant la recommandation d'arriver trois heures avant le départ. A l'aéroport de Paris – Charles de Gaulle, où les gendarmes et policiers de l'air et des frontières sont toujours présents au terminal 2F, le trafic était normal hier selon ADP, la journée étant peu chargée avec 67 000 passagers attendus. Les grévistes doivent se réunir ce matin et voter pour ou contre la poursuite du mouvement. Pas de problème non plus à Lyon – Saint Exupéry, mais les restrictions sur les bagages volumineux sont maintenues, et aucune perturbation n'a été signalée dimanche à Bordeaux, Lille ou Beauvais. Le SESA espère que son offre de vendredi, la prime annuelle portée à un mois de salaire sous conditions, sera acceptée par les syndicats qui réclamaient une augmentation de 200 euros par mois.