Des différends demeurent sur les  conditions du renouvellement de la délégation de service public sur les lignes Paris – Corse, qui doit normalement être signé le 25 mars prochain, entre la compagnie aérienne française et l’exécutif territorial. Ce dernier veut donc un protocole transitoire afin de permettre à Air France d’assurer ces dessertes jusqu’en octobre. Seul le binôme Air FranceAir Corsica a répondu à l’appel d’offre sur la délégation de service public concernant les liaisons Paris – Corse devant entrer en vigueur à la fin du mois. La Collectivité territoriale de Corse (CTC) doit donc trouver un accord. Mais à quelques jours du renouvellement, il reste de nombreux points de discorde avec Air France, notamment sur les tarifs et les obligations de service public. Alors que la CTC a accepté une augmentation de 11 euros du tarif résident, Air France voudrait qu’elle soit de 17 euros. De plus, la compagnie réclame la possibilité de modifier ce tarif autant que nécessaire, en fonction de la hausse du carburant. Or la fixation du tarif résident est une prérogative des élus. La CTC devait donc proposer hier à Air France un compromis : en cas d’augmentation du prix du carburant, cette dernière pourrait saisir l’Assemblée de Corse, qui aurait le dernier mot. Par ailleurs, Air France voudrait aussi réduire l’obligation de service public, c’est-à-dire le nombre de lignes concernées et les fréquences entre Paris Orly et les quatre aéroports corses (Ajaccio et Figari au sud, Bastia et Calvi au nord). Rappelons qu’Air France, qui perd environ 25 millions d’euros par an en Corse, a décidé en janvier dernier de réduire ses activités sur l’île de beauté. Elle a informé sa partenaire Air Corsica qu’elle n’assurerait plus ses vols en escale à partir du 1er avril 2012. En dehors de la délégation de service public, l’île de beauté est aussi desservie par Airlinair, Lufthansa, Luxair, XL Airways, les transporteurs dédiés aux vols pas chers Ryanair, easyJet, Germanwings, Jetairfly, etc.