Bien que le Conseil fédéral helvétique ait donné récemment son feu vert à l’utilisation des scanners corporels, les aéroports suisses n’ont pour l’instant aucune intention de s’en procurer. Les passagers suisses devraient encore garder au moins quelques temps leur intimité avant de monter dans l’avion. En effet, les plates-formes helvétiques ne semblent pas friandes du scanner corporel. Comme l’explique Le Matin Online, le coût de l’appareil et ses faibles taux de résultats poussent les aéroports de Genève et Zurich à en rester à la fouille corporelle. En juin 2010, Zurich a testé durant plusieurs semaines ce dispositif de sécurité. Résultat : un nombre élevé de fausses alertes. Un même constat avait d’ailleurs été soulevé en 2011 par la police allemande qui relatait un "taux d'alarme de 70%". L’aéroport de Genève met aussi en avant le prix de l’appareil : 150 000 francs suisses, soit près 125 000 euros. Leur installation obligerait donc à une augmentation de la redevance passager. Pour rappel,  l’usage de scanners corporels est encadré par une réglementation européenne qui entre en vigueur cette année. En Europe, son utilisation reste facultative.