La compagnie low cost africaine FastJet, créée par Sir Stelios Haji-Ioannou, fondateur d’easyJet, s'attend à décoller après l’été, selon une interview par FlightGlobal de son directeur exécutif désigné, Ed Winter. Dédiée aux vols pas chers, FastJet s’attend à décoller dans trois ou quatre mois après la récente prise de participation par le groupe easyGroup de la société Rubicon, qui elle-même a acheté pour 87,5 millions de dollars Lonhro Aviation et sa filiale aérienne low cost Fly540 (300 000 passagers annuels selon son site). Les avions utilisés seraient dans un premier temps les turbo-propulseurs de Fly540 (quatre ATR 72 et trois Bombardier Dash 8), le temps pour FastJet de recevoir des Embraer 190 de 110 places ou des Airbus A319  qu’elle prendrait en location, cette solution lui permettant d’adapter plus facilement la capacité de sa flotte à la demande. Des études sont en cours pour savoir quelle capacité serait la plus adaptée, avec l’Embraer 190 de 110 places  ou un autre avion, alléchant financièrement car de plus grande capacité, l’A319 (156 places en classe unique). Cette dernière option séduit car le futur dirigeant exécutif, ED Winter, fondateur de la compagnie low cost Go et directeur exécutif d’EasyJet à ses débuts, prévoit que la demande va s’accroître logiquement avec l’arrivée de la low cost et des prix de lancement commençant à 20 dollars l’aller, et des prix moyens autour de 70-80 dollars. Le marché sera un réseau existant et déjà densifié dans un premier temps celui déjà utilisé par Fly540, c’est-à-dire, le Kenya, la Tanzanie, le Ghana et l’Angola, dont quelques routes sont aujourd’hui déjà saturées, d’autant que le Ghana (avec ses ressources minérales) comme l’Angola, connaissent de forts taux de croissance, augmentant de ce fait, l’effectif de la classe moyenne. Le modèle point-à-point, développé avec succès en Europe avec easyJet sera ensuite développé. Le bouclage de cette acquisition devrait aller vite désormais avec une réunion des actionnaires de Rubicon le 29 juin, qui devraient permettre à EasyGroup de Sir Stelios de nommer lui-même et Ed Winter dans le conseil de direction. Rappelons qu'en tant qu'actionnaire d'easyJet à hauteur de 34,7%, et à cause du contrat signé avec elle qui lui interdit de lancer une concurrente d'ici 5 ans, Sir Stelios ne pouvait s'attaquer de front à la low cost britannique. Elle s’était donc résolue à délaisser la création d’une low cost en Europe pour se focaliser sur le continent africain. C’est chose presque faite.