La compagnie aérienne américaine United Airlines a demandé à ce que Boeing retire la barrière de sûreté à l’entrée du cockpit, qui joue le rôle de porte garantissant les pilotes d'éventuelles agressions lorsqu'ils vont aux toilettes ou faire leur sieste. La direction de United devra payer pour retirer cette seconde porte de sécurité, installée d’origine sur les nouveaux appareils dernier cri de Boeing, a révélé Sean Cassidy, premier vice-président de l’Association des pilotes de ligne ALPA. «  Il n’est pas logique de payer pour retirer ce dispositif qui protège le cockpit de ceux qui auraient une intention hostile », s’est-il inquiété dans une lettre. En créant une zone intermédiaire sécurisée, ces barrières permettent en aux pilotes de sortir du cockpit pour aller au toilettes ou faire une sieste, ou à un membre du personnel navigant de pénétrer dans le cockpit, sans qu’un passager mal intentionné en profite pour investir le cockpit,  lieu hautement stratégique. Ces dispositifs avaient été intégrés par certaines compagnies après les attentats du 11 septembre 2001, notamment United Airlines il y a plusieurs années sur la plupart de ses Boeing 757. Mais encore aujourd’hui et en l’absence de cette seconde barrière de sécurité, hôtesses de l’air et stewards se servent couramment des chariots de restauration comme barrière de fortune à l’avant de la cabine. Est-ce que cette marche en arrière est un désir d’alléger le poids de l’avion et donc de réaliser de substantielles économies de carburant ? Aucune réponse n’a été donnée par la direction. United doit recevoir son premier 787 en septembre de cette année. Sa flotte devrait se doter au total de six nouveaux Dreamliner avant la fin de l’année.