Airbus a rencontré un problème de perçage sur les ailes de son futur A350 dans son usine galloise,  levant des doutes sur sa capacité à tenir des délais de livraison déjà très serrés. Lors d’une interview à Farnborough le 11 juillet 2012, un porte-parole du constructeur européen a reconnu qu’il avait fallu près de quatre semaines pour régler le problème de logiciel d’un robot à l’usine de Broughton, au Pays de Galles. Ce robot est utilisé pour percer les trous qui permettront de fixer la « peau » des ailes à leur structure. Dès le lendemain, le PDG d’Airbus Fabrice Brégier a réagi en conférence de presse : « nous avons des problèmes, nous travaillions à les résoudre. Cela veut-il dire que nous allons annoncer des retards, que nous ne contrôlons plus le programme ? Non, ce n’est pas ce que nous voulons dire ».  Et d’ajouter qu’Airbus continuera à communiquer de manière transparente sur le développement du programme. Son COO Gunther Butscheck avouait de son côté que les engagements sur le timing étaient « encore faisables, mais difficiles ». Les analystes s’inquiètent toutefois sur les coûts supplémentaires que cela pourrait introduire. Comme son concurrent le Boeing 787 Dreamliner, l’A350 est en partie fabriqué en matériaux composites, qui posent des problèmes techniques nouveaux. Mais si le 787 a pris plus de trois ans de retard (y compris pour des problèmes d’ailes) avant d’être livré à son premier client, Airbus a pour l’instant « restreint » ces retards à environ un an (première livraison annoncée pour la mi-2014). En attendant, l’assemblage se poursuit dans les usines de Toulouse.