Alors que Connie Hedegaard, la commissaire européenne, vient de proposer un plan pour relever le prix du CO2 et donc de la taxe carbone, pour financer les énergies renouvelables. Les compagnies européennes font bloc au sein de  l'Association des compagnies aériennes européennes (AEA) pour dénoncer cette mesure. La taxe carbone n’a pas fini de donner des sueurs froides aux compagnies aériennes. Après son instauration début janvier 2012, voilà que Connie Hedegaard a annoncé vouloir « augmenter artificiellement le prix des quotas de CO2 vendus au travers du système d'échange européen (ETS) ». Ce qui n’est bien sûr pas du goût des compagnies européennes, qui doivent déjà faire face à la crise dans la zone euro et au pétrole élevé. L’opération se ferait via le gel d’un nombre conséquent de quotas de CO2 dans l’Union Européenne sur la période 2013-2020. Car selon elle, le prix du CO2 est actuellement trop bas pour financer les investissements dans les énergies renouvelables. Trois options sont retenues concernant les 8,5 milliards de tonnes qui seront mises aux enchères sur cette période : un petit gel de 400 millions de tonnes, un gel moyen de 900 millions de tonnes et une intervention majeure avec un gel de 1,4 milliard de tonnes. Cette dernière option qui a la faveur du Parlement européen fera doubler le prix de la tonne de CO2 de 7 à 14 ou 15 euros. Depuis le 1er janvier 2012, date de mise en application de cette taxe carbone qui oblige toutes les compagnies se posant sur le sol européen à payer 15 % de ses émissions de CO2, 36 pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dont la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et la Russie dénoncent cette obligation.