La compagnie aérienne low cost Ryanair a révélé une baisse de 29% de son bénéfice net au deuxième trimestre, en raison de l’austérité en vogue en Europe et du prix du carburant. Alors que la spécialiste irlandaise du billet d’avion pas cher avait dégagé 503 millions d’euros de bénéfices annuels au 31 mars, un record, les résultats annoncés le 30 juillet 2012 sont inférieurs aux attentes à 99 millions. Le chiffre d’affaire de Ryanair est en hausse de 11% à 1,284 milliards d’euros, tandis que le nombre de passagers transportés entre début avril et fin juin grimpe de 6% à 22,5 millions. La low cost met cette baisse de bénéfice sur la compte de la facture pétrolière, qui a augmenté de 27% à 117 millions d’euros et représente 47% de ses coûts opérationnels. Le PDG de Ryanair Michael O’Leary explique aussi la baisse par la récession européenne, les mesures d’austérité, ainsi que par les promotions lancées dans ses nouvelles bases à Chypre, au Danemark, en Hongrie, en Pologne, en Espagne et au Royaume Uni – sans oublier la hausse de la livre par rapport à l’euro. Il annonce toutefois que une ou deux autres bases seront créées d’ici la fin de l’année (la 51eme, Maastricht, sera inaugurée en décembre), la low cost « voyant des opportunités significatives de grandir en Europe où de nombreux aéroports se battent agressivement pour attirer la croissance de trafic générée par Ryanair ». Ryanair voit tout de même l’avenir en rose, confirmant son objectif de 400 millions d’euros ou plus sur l’année fiscale en cours (qui s’achève fin mars 2013). Et ce malgré les coupes sombres dans son réseau espagnol suite à l’augmentation des taxes d’aéroport, et la remise au garage de 80 avions cet hiver – comme l’hiver dernier, « faire voler tous ces avions alors que le baril est à plus de 100 dollars n’ayant pas vraiment de sens. » Rappelons que sa rivale easyJet a annoncé la semaine dernière des revenus en hausse de 10,5% au deuxième trimestre, qui l’a vue transporter plus de 16 millions de passagers.