L’ambassadrice d’Allemagne à Alger a été convoquée samedi par le ministère des Affaires Etrangères suite aux « mesures vexatoires prises à l’encontre des ressortissants algériens » à l’aéroport de Francfort. Le raidissement diplomatique raconté par la presse algérienne le 25 août 2012 serait dû selon le porte-parole du ministère cité dans La Liberté à la multiplication de « traitements inconvenants et inacceptables réservés à certains voyageurs algériens munis de visa Schengen et qui empruntent, le plus souvent, cet aéroport international dans le cadre de transit vers d’autres destinations ». Des traitements qui incluraient des interrogatoires, voire des refoulements. Seules Lufthansa et Air Algérie desservent en direct les deux villes. La presse note également que cette convocation survient plus de trois mois après les plaintes émises par des voyageurs, qui avaient amené certains élus allemands à interroger leur gouvernement sur le sujet. Dans le cas le plus connu en mai dernier, deux cadres munis d’un visa Schengen qui devaient assister à la foire des arts graphiques de Francfort à la demande d’une entreprise locale avaient été longuement interrogés sur les raisons de leur voyage, puis refoulés après avoir refusé de payer une « taxe » de 400 euros pour avoir déclenché une procédure administrative. Des mesures qui avaient provoqué une première plainte de l’Algérie, mais qui se seraient reproduites depuis. La nouvelle ambassadrice Jutta Wolke est tombée d’accord avec le ministère pour organiser une réunion conjointe et « procéder à une évaluation minutieuse de tous les volets de cette question sur les plans politique, juridique et humain, et trouver une solution acceptable et définitive qui soit conforme aux bonnes relations qui existent entre les deux pays », toujours selon le porte-parole du ministère.