La compagnie aérienne Gulf Air a enregistré au premier semestre 2012 une hausse de son trafic passager de 13%, sa rivale privée Bahrain Air se voyant dans le même temps menacé de retrait de licence si elle ne paie pas ses dettes. Dans son communiqué du 27 août 2012, la compagnie nationale du Bahreïn fait état « d’améliorations significatives » entre janvier et juin par rapport à la même période l’année dernière, avec des résultats positifs dans l’ensemble de ses activités commerciales ». Le coefficient de remplissage de ses avions grimpe de 5 points à 77%, la classe Affaires Falcon Gold explose à +35%, et  même la ponctualité à l’aéroport de Manama grignote son retard (79% contre 78% en 2011 et 74% en 2010). Selon le PDG de Gulf Air Samer Majali, ces résultats viennent des « efforts combinés d'une rationalisation de notre réseau de destination, de l'optimisation de notre flotte, de l'amélioration de nos produits et services, de mesures plus rentables et d'une réduction de nos dépenses ». La compagnie vise une réduction de ses coûts de 15% cette année, et a économisé 18 millions de dollars pendant les cinq premiers mois. Ce n'est « en rien un mince exploit », ajoute-t-il, « si l'on considère les facteurs tels que la suspension prolongée de huit destinations rentables et les prix élevés du carburant qui ont eu un impact négatif sur notre trafic et notre chiffre d'affaires ». Le même jour, le PDG de Bahrain Air a reçu l’ordre de payer ses dettes ou de faire face à une suspension de ses opérations, Richard Nuttall précisant que le lancement de nouvelles routes lui était interdit. Même si elle a dégagé des profits en juin et juillet, la compagnie privée n’aurait pas payé ses arriérés au gouvernement et à l’aviation civile, y compris la taxe d’aéroport perçue en leur nom. Gulf Air et Bahrain Air sont victimes comme les autres compagnies de la planète de la hausse des prix du pétrole, mais ont dû en plus faire face à une chute de leur trafic en 2011 suite aux évènements liés au Printemps Arabe.