US Airways et American Airlines, cette dernière compagnie restant sous la protection de la loi américaine contre les faillites depuis la fin de l’année dernière, ont avoué avoir commencé des pourparlers confidentiels dans le but de connaître les synergies possibles d’une fusion. IAG (British Airways et Iberia) reste à l’affût. « Cela ne veut pas dire qu’on va fusionner, mais cela signifie simplement que nous sommes d’accord pour étudier et analyser les bénéfices potentiels d’une fusion », a déclaré vendredi Doug Parker, PDG d’US Airways dans une lettre à ses employés. Cette fusion donnerait la place de n° 1 ou 2 mondial, sur la base du nombre de kilomètres parcourus par ses passagers. Les deux compagnies auraient beaucoup à gagner car elles se positionnent sur des créneaux complémentaires. Ainsi, US Airways (200 destinations dans 28 pays pour 3 200 vols quotidiens) ferait bénéficier à American Airlines de sa bonne implantation dans des villes secondaires des Etats-Unis, lui permettant d’alimenter ses vols internationaux. De l’autre côté, American Airlines (250 destinations dans 40 pays pour 3 400 vols quotidiens) donnerait aux passagers d’US Airways une ouverture à l’international notamment vers Amérique latine ou Londres. Cette annonce ne signifie pas pour autant que les jeux sont faits. Tom Horton, PDG d’American a déjà indiqué qu’il préférerait si possible, s’en sortir seul, mais qu’il étudiait toutes les possibilités y compris la fusion avec plusieurs autres compagnies (Delta Air Lines, JetBlue, Virgin America, Frontier Airlines, Alaska Air Group…). D’ailleurs IAG (British Airways et Iberia) semble le premier d’entre eux à l’affût. Le groupe espano-britannique récemment fusionné, a annoncé cette fin de semaine avoir signé un accord de non divulgation (comme pour US Airways donc) lui permettant d’avoir un droit de regard sur les comptes d’American Airlines. Les deux compagnies se connaissent bien. Rappelons qu’IAG de l’alliance Oneworld comme American Airlines, partagent des accords de co-entreprise pour des vols au-dessus de l’Atlantique. Et si la loi américaine interdit à une compagnie étrangère de posséder plus de 25 % d’une de ses compagnies, une "petite" rentrée d’argent frais permettrait à Tom Horton, PDG d’American, de se sortir de son impasse financière sans avoir à fusionner, ce qui reste son souhait premier.