Un avion de la compagnie low cost a demandé à atterrir en priorité mardi dernier à Lanzarote pour niveau faible de carburant, a affirmé le gestionnaire des aéroports des Canaries, alors qu'une enquête est en cours en Espagne sur trois atterrissages d'urgence de Ryanair faute de kérosène. Cette fois-ci tout le monde s’accorde sur le fait que le Boeing 737 de la compagnie qui se définit comme « à ultra bas coûts », reliant Leeds (nord de l'Angleterre) à Lanzarote (Canaries), n’a pas demandé un atterrissage d’urgence, mais simplement un « atterrissage en priorité ». Selon l’aéroport, l’appareil était placé en troisième position pour atterrir, lorsque le pilote a lancé son appel, « car il y avait un niveau faible de carburant ». De son côté, Ryanair explique que l’avion a raté son premier atterrissage à cause d’un fort vent arrière, avant effectivement de demander à atterrir en priorité. Elle n’a toutefois pas donné les raisons de cette demande, mais affirme que l’avion disposait « d'une quantité de carburant substantiellement plus importante que celle qui correspond au minimum de carburant pour atterrir ». Rappelons que Ryanair est déjà sous le coup d’une enquête des autorités aériennes espagnoles, suite à une plainte du gestionnaire des aéroports AENA en raison de trois demandes d'atterrissage d'urgence de la compagnie en juillet, faute de kérosène. Une association locale de consommateurs, qui juge dangereuse la politique en matière d’économie de carburant de la low cost, s’est elle aussi tournée vers le justice et réclame 4,5 millions d’euros d’amende et une suspension de sa licence pour trois ans.