La compagnie aérienne Kingfisher Airlines a admis des discussions avec des transporteurs étrangers susceptibles de venir renflouer son capital, mais nié l’accusation de la presse locale l’accusant de ne plus opérer que sept avions. Deux semaines après l’autorisation accordée par le gouvernement indien aux compagnies étrangères pour monter à hauteur de 49% dans le capital des transporteurs locaux, le propriétaire de Kingfisher Vijay Mallya a annoncé des « discussions » avec des rivales et autres investisseurs. Aucune précision n’a été fournie aux actionnaires lors de l’assemblée générale du 27 septembre 2012, mais l’annonce a suffit pour faire grimper l’action de 9% à Delhi. Malgré des dettes de 1,4 milliards de dollars et l’absence de tout profit depuis cinq ans, Kingfisher Airlines semble une cible idéale pour les compagnies étrangères désireuses de s’implanter en Inde, un marché aussi protégé que prometteur. Aucune ne s’est prononcé publiquement cependant, l’opinion générale semblant être qu’il est « urgent d’attendre »  des détails sur les conditions d’investissement dans les compagnies du pays. Vijay Mallya a en revanche présentée comme « absolument fausse » l’information publiée la veille par Mint, qui affirmait que seulement sept avions étaient encore en service contre 66 en octobre dernier. « Nous avons 40 avions et sommes à la recherche de recapitalisation afin d’en remettre 25 de plus en service », a déclaré le PDG, sans aucun doute conscient qu’en dessous de cinq appareils en service, sa licence d’exploitation lui serait retirée par les autorités de l’aviation civile… Parmi les six plus grandes compagnies indiennes Air India, Jet Airways, Kingfisher Airlines et les low cost SpiceJet, GoAir et IndiGo Airlines, seule cette dernière dégage des bénéfices.