La compagnie aérienne Kingfisher Airlines a suspendu tous ses vols jusqu’à jeudi, suite à la grève des techniciens et pilotes lancée dimanche soir. Dans un communiqué du 1er octobre 2012, la compagnie indienne annonce avoir été « forcée de déclaré une fermeture partielle suite à une série d’actes illégaux et d’actes violents allant de l’intimidation à l’agression par un petit nombre d’employés ». Après la grève surprise  de 40 commandants de bord et autant de copilotes ainsi que des techniciens pour non-paiement de leur salaire, depuis mars dernier dans la plupart des cas, les incidents se sont multipliés dans les aéroports du pays : entre autres, un membre de la direction aurait été frappé par des ingénieurs à Delhi. Kingfisher Airlines doit rencontrer ce mardi la direction de l’aviation civile pour détailler sa position, le gouvernement ayant annoncé qu’elle ne serait pas autorisé à reprendre son activité si la sécurité des vols n’était pas assurée – chose impossible en cas de grève des équipes techniques. Elle précise par ailleurs disposer de suffisamment de personnel « désireux de travailler » pour opérer le programme de vol prévu, mais qu’ils sont physiquement empêchés de travailler par les grévistes. Un temps numéro 2 en Inde, la compagnie n’occupe plus que le sixième rang, avec à peine plus de 3% de parts de marché. Face à une dette de 1,4 milliards de dollars et n’opérant plus que des vols intérieurs, elle a admis la semaine dernière des discussions avec des transporteurs étrangers susceptibles de venir renflouer son capital - tout en niant l’accusation de la presse locale de ne plus opérer que sept avions. Kingfisher Airlines n’a dégagé aucun bénéfice depuis cinq ans, une situation similaire à celle d’Air India, Jet Airways ou des low cost SpiceJet et GoAir. Seule IndiGo Airlines aurait des comptes dans le vert.