La compagnie aérienne Virgin Atlantic est en « discussions avancées » pour intégrer une alliance, mais elle refuse de dire laquelle - pour l’instant. Alors qu’il inaugurait le 28 octobre 2012 la reprise de la liaison entre Londres et Mumbai, le PDG du groupe Virgin Sir Richard Branson a déclaré que l’intégration dans une alliance n’était plus une question de choix, mais de survie. « Nous avons toujours aimé notre indépendance », a-t-il déclaré, mais puisque pratiquement toutes les compagnies concurrentes font partie d’une alliance, Virgin a décidé d’en faire de même « pour survivre ». Et d’ajouter que ce sera bon « pour les voyageurs comme pour la santé financière » de l’entreprise. Les paris sont donc ouverts pour savoir qui accueillera la compagnie britannique. Star Alliance semble bien placée selon la plupart des commentateurs : l’une de ses fondatrices, Singapore Airlines, détient 49% du capital de Virgin Atlantic, qui partage en outre ses codes entre autres avec les membres l’alliance Air China, Air New Zealand, All Nippon Airways, SAS Scandinavian, South African Airways et US Airways. Mais des experts privilégient la piste SkyTeam, aux côtés d’Air France – KLM, pour ses raisons de réseau : les routes de Virgin Atlantic vers les Etats-Unis, les Caraïbes ou l’Asie sont déjà en concurrence avec les membres de Star United Airlines ou Lufthansa. La présence de cette dernière en Inde en particulier pourrait alors empêcher Virgin de s’y développer, alors que M. Branson mentionnait hier de nouvelles liaisons envisagées vers Goa, Bangalore ou Hyderabad. Le troisième choix, Oneworld, est en revanche unanimement exclu par les experts, en raison entre autres des mauvaises relations avec British Airways, en particulier à cause de sa coentreprise sur l’Atlantique nord avec American Airlines. Après avoir subi des pertes de 100 millions d’euros l’année dernière, Virgin Atlantic a supprimé plusieurs routes en particulier vers l’Afrique, et repoussé l’arrivée de nouveaux appareils dans sa flotte qui en compte 40 (son carnet de commandes compte huit Airbus A380 et quinze Boeing 787-9 Dreamliner, les vingt A340 et treize 747 devant être retirés d’ici la fin de la décennie). Un nouveau PDG sera nommé fin décembre, en remplacement de Steve Ridgway.