Les Airbus A380 de la compagnie aérienne Emirates Airlines viennent de connaitre deux incidents en deux jours, un réacteur s’enflammant lundi peu après le départ de Sydney tandis qu’un vol samedi vers New York a dû se dérouter vers Paris. Le vol EK413 de ce lundi 12 novembre 2102 avait quitté l’aéroport de Sydney en direction de Dubaï depuis une vingtaine de minutes avec 380 passagers à bord, quand il a fait demi-tour « pour une panne de réacteur » selon le communiqué d’Emirates Airlines. Interrogés par la presse australienne, des passagers ont raconté avoir « ressenti une secousse » puis vu des flammes « de deux ou trois mètres de long » sortir de l’un des réacteurs. L’appareil s’est posé sans autre problème à son point de départ 90 minutes après le décollage, après s’être débarrassé de son carburant, et la compagnie annonce être en train de transférer les passagers sur d’autres vols. Samedi dernier, l’A380 de la compagnie des Emirats Arabes Unis à dérouter son vol Dubaï – New York JFK vers l’aéroport de Pris – CDG, les pilotes ayant décidé d’éteindre le réacteur 4 alors qu’ils survolaient la Slovaquie. Il est bien sûr trop tôt pour savoir si les deux incidents sont liés par une cause commune, aucun détail n’ayant été fourni sur le vol de New York (où les passagers sont arrivés avec douze heures de retard à bord d’un autre A380). Les Airbus A380 d’Emirates Airlines, premier utilisateur au monde de l’avion géant, sont équipés de réacteurs Engine Alliance GP7200 (comme Air France, Korean Air et bientôt Qatar Airways et Etihad Airways entre autres), différents donc du Rolls Royce Trent 900 de Quantas Airways dont l’explosion en vol en novembre 2010 reste à ce jour le plus grave incident rencontré par le superjumbo. Coïncidence, un Boeing 777-300ER d’Emirates Airlines reliant Bangkok à Dubaï a également du couper l’un de ses deux réacteurs samedi, et se dérouter vers Mumbai à cause d’une alarme incendie apparemment fautive - aucune trace de flamme n’a été découverte à l’arrivée.