Dans une nuit marathon de dimanche à lundi, SAS Scandinavian a réussi à arracher l’approbation de 7 syndicats sur huit ce lundi matin : la compagnie scandinave n’est officiellement plus en faillite. La direction de SAS Scandinavian, qui appartient à la fois à la Suède, la Norvège ou le Danemark, avait mis le couteau sous la gorge des syndicats. S’ils ne signaient pas d’ici dimanche soir le projet de restructuration, basé sur une baisse de leurs salaires de 15 % et des conditions de travail moins favorables, les gouvernements arrêteraient de secourir la compagnie sous perfusion financière. Ce qui signifiait la clé sous la porte pour SAS Scandinavian. Heureusement pour sa survie, sept syndicats sur huit (il ne manque qu’un syndicat danois) ont accepté de baisser les salaires de 15 %,  l’augmentation de l’âge de la retraite de 60 à 65 ans, l’externalisation des services techniques au sol ou la suppression de 800 postes administratifs. Du coup, l’action de SAS s’envolait de 26 % à l’ouverture de la Bourse ce lundi. Depuis quelques jours, les médias se sont émus de la faillite qu’ils annonçaient imminente, d’autant que les syndicats ont tardé à donner leur approbation lors d'une longue nuit marathon. Ainsi, les pilotes ont reçu dans ces dernières heures des consignes pour partir avec des réservoirs pleins, de manière à ce qu’ils puissent revenir en terres scandinaves au cas où le scénario catastrophe du dépôt de bilan se déclenchait. L’équipage navigant a aussi reçu de l’argent liquide pour qu’ils puissent dormir à l’hôtel à l’étranger au cas où.... Dans la réalité, si certains premiers vols ont effectivement été annulés ce lundi, ce sont « pour raisons techniques », a affirmé SAS. SAS Scandinavian n’a jamais été bénéficiaire depuis 2007. Les gouvernements scandinaves se sont lassés des 1,3 milliard d’euros injectés ces dernières années. Ils réclamaient une véritable restructuration capable de sauver réellement la compagnie. Ce qui semble acté aujourd’hui. Pourtant, des analystes restent sceptiques sur les chances de survie à long terme face à la compétition effrénée des low cost Ryanair et Norwegian Air Shuttle, qui ont toutes deux des coûts de fonctionnement  bien moindres.