L’aéroport Houari Boumediene de la capitale algérienne va se doter d’ici 2018 d’un nouveau terminal, capable d’accueillir 10 millions de passagers par an et les Airbus A380. Dans une interview à Tout sur l’Algérie le 20 novembre 2012, le PDG de l’aéroport d’Alger Tahar Allache annonce le lancement de la construction d’une nouvelle aérogare, située à l’ouest de l’actuel terminal international, dont la construction doit être achevée en 2018. La conception a été confiée au bureau d’études Bet Bread, Llewlyne et Pointec, qui doit rendre sa copie dans onze mois, avec un début de construction envisagé en 2014. Coût estimé des travaux : 330 000 millions d’euros. Et la base de la compagnie aérienne Air Algérie pourrait être reliée au métro et tramway de la capitale. Le terminal sera en outre doté d’un unique poste pour très-gros porteur tels que l’Airbus A380, une limitation due à l’absence de lignes très long-courrier au départ ou vers Alger. Les deux pistes de 3500 mètres sont déjà capables de supporter le superjumbo (le taxiway de la deuxième devant être rallongé à 1800 mètres) Selon le PDG, il n’était nul besoin de construire un nouvel aéroport : Houari Boumediene assure actuellement « un trafic de l’ordre de 50 000 à 60 000 mouvements d’avions par an, alors que les capacités en piste peuvent atteindre sans difficulté les 100 000 ». Il peut déjà accueillir environ dix millions de voyageurs chaque année, dont 6 internationaux, 2,5 sur les vols intérieurs et un million et demi pour le charter et les pèlerinages ; mais les estimations pour l’année 2012 indiquent environ 5,2 millions de passagers attendus. En revanche la croissance attendue du trafic aérien devrait saturer les installations d’ici 2018, d’où le besoin du nouveau terminal. Et selon M. Allache, « d’autres nouvelles pistes sont prévues à plus long terme par le Schéma directeur de l’aéroport. Pour l’extension de l’aéroport et le développement de l’activité fret, nous avons sollicité les pouvoirs publics pour l’octroi de terrains nécessaires, situés à l’est de l’aéroport et rentrant dans le périmètre actuel de protection ». De quoi tenir au moins jusqu’en 2050…