La compagnie aérienne low cost Ryanair et l’aéroport de Charleroi ont réagi hier aux accusations de limitations à l’emport de carburant au détriment de la sécurité, portées par quatre pilotes anonymes sur une télévision néerlandaise. Dans un communiqué repris le 30 décembre 2012 par le quotidien Le Vif, la spécialiste irlandaise du vol pas cher affirme que « les allégations formulées dans l'émission Reporter de la télévision néerlandaise KRO sont fausses", et ajoute que des « programmes télévisés comme celui-ci, basés sur de fausses allégations formulées via des témoignages anonymes, n'ont aucune crédibilité ». Les quatre pilotes de Ryanair avaient dénoncé vendredi sous couvert d’anonymat des pressions de la direction pour voler avec un minimum de carburant, au détriment de la sécurité. « J'espère qu'il ne faudra pas un crash pour réveiller tout le monde », avait affirmé l'un d’eux. Ryanair a de nouveau répété les conclusions des enquêtes menées par les autorités irlandaises et espagnoles suite à l’incident de juillet dernier, quand trois appareils avaient demandé des atterrissages d’urgence à Valence pour manque de carburant, après avoir été déroutés en raison d’orages sur l’aéroport de Madrid. Des enquêtes qui l’avaient entièrement dédouanée, et avaient selon la low cost « confirmé que les normes de sécurité sont au même niveau que celles des compagnies européennes les plus sûres ». Elle ajoute que « la seule pression exercée sur les pilotes de Ryanair est de donner la priorité à la sécurité. C'est la raison pour laquelle Ryanair détient un excellent score en termes de sécurité depuis 28 ans ». La direction de l’aéroport de Charleroi, l’une des bases les plus importantes de Ryanair, a déclaré dimanche au Soir « donner peu d’importance aux propos tenus par les pilotes ». La compagnie est cotée en bourse, souligne le directeur commercial David Gering, et « si un accident devait se produire en raison du manque de carburant, son modèle économique s’écroulerait ».