Le PDG de la compagnie aérienne Emirates Airlines trouve que l’interdiction d’opérer des Airbus A380 et de développer son réseau en Inde est « ridicule et une honte », alors qu’il voudrait y lancer au moins cinq ou six nouvelles destinations. Lors d’un entretien avec ATW le 7 mars 2013, Tim Clark a souligné combien le marché indien était important pour la compagnie des Emirats Arabes Unis, qui y dessert dix aéroports depuis sa base de Dubaï. « Le marché est limité depuis 2008 en termes de sièges et de points que nous pouvons desservir », se plaint-il, tout en soulignant avoir présenté ses doléances au gouvernement indien – et compter sur de futurs négociations bilatérales pour lever les restrictions. Le gouvernement refuse en effet d’autoriser des avions de compagnies étrangères plus gros que le Boeing 747 dans le pays, de peur de mettre à mal les activités internationales d’Air India, alors qu’il a autorisé les aéroports de Delhi, Mumbai, Bangalore et Hyderabad à s’équiper en catégorie F pour justement accueillir les superjumbos d’Airbus. Une lueur d’espoir pour l’A380 était pourtant apparue en octobre 2012, quand un officiel avait annoncé une prochaine relaxation des accords aériens, déclarant que les « demandes d’opérer l’A380 pourraient être examinées, même si aucune n’est déposée à ce jour ». Mais rien depuis, l’annonce ayant été interprétée comme une tentative d’amadouer Lufthansa pour qu’elle soutienne l’entrée d’Air India dans Star Alliance. Le transporteur allemand a déployé des Boeing 747-8i vers l’Inde, Air France et Singapore Airlines entre autres ayant également déclaré leur intérêt pour une desserte en A380 du sous-continent. Ni Air India ni Jet Airways n’ont commandé d’A380, le sort des cinq voulus par Kingfisher Airlines n’ayant toujours pas été officiellement annoncé. Selon Tim Clark, les prochaines destinations « visées » par l’A380 d’Emirates Airlines sont Barcelone et Glasgow, sans oublier l'île Maurice.