Les syndicats de la compagnie aérienne Iberia ont annulé la grève de cinq jours prévue la semaine prochaine, acceptant les propositions du médiateur qui réduisent de 666 le nombre de suppressions de postes prévu par le plan de restructuration. Dans un communiqué du 13 mars 2013, la direction de la compagnie nationale espagnole annonce qu’elle et « les syndicats représentant 93% du personnel se sont mis d'accord sur les propositions du médiateur Gregorio Tudela concernant le plan de viabilité de la compagnie ». L’accord « signifie l’annulation de la grève prévue du 18 au 22 mars et le retrait du plan de licenciements massifs » d’Iberia, qui aura donc un programme de vol normal la semaine prochaine. La direction reconnait que les propositions du médiateur l’obligent à changer de nombreux aspects de son plan de restructuration, mais que cela « valait le coup ». Et elle appelle les syndicats à des négociations sur les mesures « nécessaires pour améliorer la productivité ». Le syndicat de pilotes SEPLA a refusé de signer, mais ne se mettra pas en grève. Le groupe IAG, né de la fusion de British Airways et Iberia, avait accepté dimanche dernier accepté la réduction du nombre de suppressions d’emplois de 3807 à 3141, la limitation à 14% des baisses de salaires pour les navigants et 7% pour les employés au sol restants, ou le passage de l’indemnité de départs de 20 à 35 jours entre autres mesures. Et ce afin de mettre fin aux grèves de cinq jours déjà menées en février et début mars, qui avait coûté selon le PDG Willie Walsh 3 millions d’euros au transporteur espagnol. Iberia, qui a perdu 850 millions d’euros entre 2008 et septembre 2012, devrait avec cette restructuration économiser chaque année 250 millions d’euros sur ses coûts salariaux, qui représentent environ 30% des ses coûts contre 24% en moyenne pour l’ensemble du groupe. D’ici la mi-2013, elle devrait réduire ses capacités de 15% et supprimer de sa flotte 25 avions.