La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle voudrait bien acheter plus d’avions, mais c’est « impossible » car les Airbus et autres Boeing ne sont pas capables de produire assez vite. Alors qu’il présentait des résultats financiers du premier trimestre très positifs le 18 avril 2013, le PDG de la spécialiste norvégienne du vol pas cher Bjorn Kjos a expliqué qu’il voudrait bien acquérir de nouveaux appareils, mais que les contraintes de production l’en empêchaient. « Les usines sont surbookées », a-t-il déclaré, « heureusement que nous avons pris les devants l’année dernière » (avec 22 737-800, cent 737 MAX et cent A320neo fermes plus 150 options NDLR), ajoutant qu’il ne voyait pas comment les nombreuses compagnies aériennes américaines aux flottes « vieillissantes » vont réussir à les renouveler avant 2020. Troisième low cost européenne derrière Ryanair et easyJet, Norwegian a dégagé un bénéfice opérationnel de 9,07 millions d’euros au premier trimestre 2013, contre une perte de 75 millions à la même période l’année dernière. De quoi envoyer le cours de son action à la hausse de 15%, d’autant que les analystes ont été encouragés par les résultats annuels : trafic passant de 15,7 à 17,7 millions, revenu et profit net en hausse, baisse des coûts... Norwegian a bien entamé l’année : les ventes sur les nouvelles routes « dépassent les espérances », particulièrement entre la Grande Bretagne et l’Espagne, elle inaugure ce mois-ci deux bases à Londres – Gatwick et Alicante (une troisième verra le jour à Ténériffe), sa flotte passera d’ici la fin de l’année de 68 (fin 2012) à 84 appareils, dont les premiers Boeing 787 Dreamliner destinés à sa nouvelle activité long-courrier (vers Bangkok et New York). De quoi marcher sur les plates-bandes de SAS Scandinavian Airlines, mais aussi de ses rivales low cost dont l’augmentation du trafic est nettement plus mesurée.