Le plan de restructuration Transform 2015 aurait permis à la compagnie aérienne Air France de réaliser près de deux tiers des économies programmées, mais cela ne suffirait pas à empêcher une « actualisation » à la rentrée. Le verre est-il aux deux-tiers plein ou un tiers vide ? Selon l’enquête publiée par Les Echos le 2 juillet 2013, la compagnie nationale française aurait « selon un premier bilan » économisé 990 millions d’euros sur les 1500 programmés d’ici la fin 2014. Mais cela ne suffirait pas à compenser « la baisse de 3,8 % de la recette unitaire sur le court et moyen-courrier », et le plan de départs volontaires et le gel des salaires « n'ont pas permis d'atteindre l'objectif d'un gain de productivité de 20 %, à 3 % près ». Toujours selon le journal, les pertes des bases de province de la compagnie de l’alliance SkyTeam « s'élèveraient encore à 80 millions d'euros en 2013, contre 120 millions en 2012 ». On assure toutefois en interne ne pas vouloir les fermer, explique-t-il, mais un « nouvel effort général paraît inévitable », notamment sur les coûts d'escales. Des transferts d'activité d'Air France vers ses filiales, la régionale HOP! et la low cost Transavia, ainsi qu'un « recours accru aux partenaires européens Alitalia et Air Europa pour l'alimentation du hub de Roissy », seraient aussi à l'étude, accompagnés d'un nouveau plan de départs volontaires. Les Echos souligne que « l'actualisation du plan Transform 2015 » fait encore l'objet « d'intenses travaux en interne », un séminaire devant réunir la semaine prochaine les dirigeants d’Air France sur le sujet – les détails ne devant être révélés officiellement que lors de l’assemblée générale d’octobre. Le nouveau PDG Frédéric Gagey a donc du pain sur la planche.