La compagnie aérienne Air France a présenté hier aux syndicats les grandes lignes de la phase 2 du plan de restructuration Transform 2015, qui devrait inclure près de 2600 suppressions de postes d’ici la fin 2014. Le sureffectif « pourrait représenter un peu plus de la moitié de celui identifié en 2012 à 5.100 postes », a expliqué la compagnie nationale française le 31 juillet 2013 lors de son comité central d’entreprise, les détails devant être révélés lors du prochain CCE le 4 octobre – pour une mise en place au début de l’année prochaine. Les syndicats rencontreront cependant la direction dès le 12 septembre afin de discuter des mesures envisagées. Le nouveau PDG d’Air France Frédéric Gagey a confirmé qu’à l’instar de la première phase de Transform 2015, ces suppressions de postes se feront via un plan de départs volontaires et sans licenciements. Des lignes intérieures ou régionales non rentables devraient être fermées ou transférées vers les filiales, la régionale Hop! ou la low cost Transavia, la flotte moyen-courrier réduite et le personnel d’escale serait le plus affecté. Pas de surprise pour les syndicats donc, qui expliquaient à la sortie du CCE que l’importance des mesures n’a sans doute pas été précisée « pour éviter de mettre le feu aux poudres » pendant la période estivale. Selon Béatrice Lestic de la CFDT, la direction d’Air France n’a donné « ni information ni justification » sur cette phase 2, mais elle précise que des mesures d’accompagnement comparables au plan initial seront mises en places. Après les 5122 postes supprimés depuis le lancement de la restructuration en janvier 2012 et les quelques 500 autres depuis juin 2011, la compagnie de l’alliance SkyTeam poursuit donc la réduction de sa masse salariale, pour « redresser de façon pérenne la situation de ses activités court et moyen-courrier et cargo ». Le groupe Air France – KLM avait annoncé la semaine dernière un déficit en recul mais toujours extrêmement important (793 millions d’euros en perte nette), principalement à cause de la compagnie française. Rappelons que Transform 2015 doit lui permettre de réaliser en trois ans deux milliards d'euros d'économies, en partie grâce à un gain de productivité de 20%, et de diminuer la dette de 2 milliards d’euros à 4,5 milliards fin 2014.