Des hommes politiques indiens sont inquiets de l’entrée d’Etihad Airways dans le capital de la compagnie indienne Jet Airways. Conséquences : l’approbation finale par les régulateurs est repoussée d’un mois. Etihad Airways devrait être la première compagnie étrangère à investir dans une compagnie indienne (en l’occurrence Jet Airways à hauteur de 24 %) depuis que le gouvernement indien a libéralisé ce secteur en septembre 2012. Pour autant, certains hommes politiques de l’opposition ont révélé leur inquiétude, s’opposant à l’autorisation finale. Selon eux, si les accords bilatéraux entre l’Inde et les Emirats Arabes Unis va bien augmenter la capacité sièges entre les deux pays, cela se fera au détriment des compagnies indiennes et en faveur d’Etihad. Il faudra donc encore négocier a fait savoir Etihad qui attend cependant une réponse favorable « imminente ». « Nous travaillons très étroitement avec le gouvernement et réglementaires autorités indiennes pour nous assurer de répondre à toutes les exigences de la nouvelle législation sur l'investissement étranger direct », a affirmé James Hogan dans un communiqué. La date butoir de cette autorisation ministérielle, fixée initialement au 31 août, a donc été repoussée d’un mois, les accords révisés ayant besoin de ce délai. Etihad a accepté en avril dernier de payer 379 millions de dollars pour une participation de 24 % dans Jet Airways. Il a également investi 150 millions de dollars supplémentaires dans le programme de fidélisation de Jet et a dépensé 70 millions de dollars pour l’achat de trois paires de créneaux horaires de Jet Airways à l’aéroport londonien d’Heathrow, soit un investissement total d’environ 600 millions de dollars. Jet Airways a une flotte de 99 avions (14 Airbus A330, 17 ATR 72, 58 Boeing 737 et 10 B777) plus 87 en commande dont 10 Dreamliner version 787-9. Rappelons qu’Etihad Airways a déjà investi dans Air Seychelles, Aer Lingus, Virgin Australia, Air Berlin et dernièrement dans la compagnie serbe JAT Airways.