La compagnie aérienne Alitalia a révélé des pertes en hausse et un chiffre d’affaires en baisse au premier semestre 2013, annonçant une augmentation de capital de 100 millions d’euros sur laquelle Air France – KLM sera forcée de se prononcer. Cinq ans après avoir été sauvée de la faillite, la compagnie nationale italienne n’a toujours pas trouvé de solution pour contrer les avancées des low cost comme easyJet ou Ryanair et la concurrence du train à grande vitesse. Elle a dévoilé lors d’un conseil d’administration le 26 septembre 2013 une perte nette de 294 millions d’euros au premier semestre 201 millions l’année dernière), le chiffre d’affaires n’atteignant que 1,62 milliards d’euros (1,69 en 2012). Son endettement était fin juin de 946 millions d'euros, avec des liquidités de 128 millions. Solution présentée aux actionnaires, dont Air France – KLM à hauteur de 25%, pour une décision à prendre dans deux semaines : une augmentation de capital de 100 millions d’euros (contre laquelle le groupe franco-néerlandais aurait voté hier) et une aide supplémentaire de 55 millions d’euros, cette dernière servant à compléter un prêt. Sans oublier bien sûr les 300 millions déjà recherchés pour financer la restructuration jusqu’à un retour à la rentabilité espéré en 2016. L’Italie semble décidée à ne pas abandonner Alitalia : le ministre de l’industrie expliquait hier dans le quotidien Il Sole 24 Ore que le gouvernement s’est décidé à « impliquer le secteur bancaire » de façon temporaire dans le sauvetage de la compagnie, quitte à « négocier plus tard avec d’autres partenaires ». Mais la veille des analystes estimaient que la compagnie de SkyTeam n’intéressait aucun investisseur étranger, ce qui laisserait du coup à Air France – KLM de bien lourdes responsabilités. Un nouveau conseil d’administration est convoqué jeudi prochain, avant une assemblée générale des actionnaires le 14 octobre.