Alors qu’Air France-KLM se fait de plus critique envers Alitalia et qu’elle ne participera peut-être pas à une augmentation de son capital, le gouvernement italien  se dit prêt à chercher un autre partenaire en cas de désistement d’Air France-KLM. Rien ne va plus chez Alitalia qui n’a pas encore trouvé les 300 millions d’euros d’augmentation de son capital, une mesure pourtant votée à l’unanimité en octobre par son conseil d’administration, donc avec l’accord d’Air France-KLM, principal actionnaire à hauteur de 25 %. Après plusieurs critiques bien senties de la part de la direction d’Air France-KLM, le gouvernement italien sent bien qu’Air France pourrait sortir par la petite porte de son capital en refusant d’injecter des fonds, ce qui réduirait sa participation à 11 % du capital de la compagnie italienne. « Si elle ne souscrit pas à l'augmentation de capital, sa participation sera diluée à environ 11% et le groupe perdra son droit à être le partenaire privilégié. Dans ce cas, nous en chercherons un autre », a averti vendredi au quotidien Il Corriere della Sera, Maurizio Lupi, ministre italien des Transports. Rappelons que les actionnaires de la compagnie italienne ont jusqu’au 16 novembre prochain pour décider de leur participation à l’augmentation de capital, une bouée de sauvetage indispensable pour sauver Alitalia de la faillite. Le groupe franco-néerlandais a soumis son éventuel engagement à la condition d’un plan de restructuration viable d’Alitalia, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui selon elle.  (Voir l'article suivant où le groupe pose ses conditions). Air France-KLM a d’autre part d’ores et déjà pris ses distances avec son actionnaire italien en dépréciant entièrement les titres d’Alitalia dans ses résultats financiers du troisième trimestre 2013, ce qui lui a fait perdre 137 millions d’euros au passage. Jusqu’ici, 130 millions d’euros d’aides sur 300 ont été promis. Poste Italiane, entreprise nationale italienne, s'est de son côté engagée à acheter pour 75 millions d'euros d'actions si des actionnaires se désistaient. Mais certains comme le groupe IAG critique cette aide de la part d’une entreprise publique car elle correspondrait à une aide de l’Etat. Enfin, rappelons que selon Les Echos, Air France – KLM « reste persuadé que tous les opérateurs étrangers potentiellement intéressés (Aeroflot, Etihad Airways, Lufthansa ou Air China…) ont jeté l'éponge ».