La compagnie aérienne Air France – KLM devrait refuser de participer à la recapitalisation d’Alitalia, même si cette dernière présentera mercredi un nouveau plan de restructuration qui pourrait entrainer 4000 suppressions de postes. A en croire Le Figaro du 11 novembre 2013, le groupe franco-néerlandais aurait définitivement refusé de participer à l’augmentation de capital à hauteur de 300 millions d’euros de la compagnie nationale italienne. Avec pour conséquence une dilution de sa part dans le capital, de 25% à « environ 10% ». Un administrateur d’Air France – KLM, qui siège au conseil d’administration Alitalia,  explique au quotidien que « rien n’a changé dans la position » du groupe, à savoir des conditions très strictes sur la restructuration de la dette et la stratégie de réseau d’Alitalia. Des conditions qui n’auraient visiblement pas été remplies, et pousseraient donc Air France – KLM à se désengager en partie. Un conseil d’administration extraordinaire a été convoqué demain par Alitalia, selon Il Messagero, durant lequel l’administrateur délégué Gabriele del Torchio devrait présenter un nouveau plan industriel prévoyant 4000 suppressions de postes et de nouvelles économies de l’ordre de 400 millions d’euros. Le nombre de postes supprimés est nettement supérieur à ce qui avait été initialement envisagé, mais inférieur aux 5000 qui selon un quotidien italien avaient été exigés par Air France - KLM – une information fermement démentie par le groupe au début du mois. Les actionnaires d’Alitalia ont jusqu’à jeudi pour décider s’ils participeront ou non à l’augmentation de capital. Si aucune des parties n’a commenté les informations publiées hier, le ministre des transports Maurizio Lupi estime qu’Alitalia « aura la possibilité de trouver » un autre actionnaire. « Si Air France croit dans Alitalia, il souscrira l'augmentation de capital. S'il n'y croit pas, il donnera la possibilité à Alitalia et au gouvernement de trouver un partenaire international », a déclaré le ministre appartenant au centre-droit de Silvio Berlusconi.