Si la concurrence est bénéfique aux consommateurs, elle ne l'est pas pour les compagnies aériennes françaises tant qu'elle n'est pas loyale selon le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne), qui demande à l’Etat français "un moratoire sur des droits de trafic supplémentaires aux compagnies du Golfe". Emirates, la compagnie nationale de Dubaï, attend actuellement le feu vert de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour exploiter deux fréquences supplémentaires par semaine au départ de Lyon, et indique souhaiter se développer au départ d’autres villes de province. Le Qatar fait pression sur le gouvernement français pour obtenir pour sa compagnie nationale Qatar Airways plus de vols entre la France et Doha. Dans un communiqué envoyé à la presse, le SNPL France ALPA estime que "les compagnies du Golfe agissent en véritables prédateurs et sont en train de détruire, lentement mais sûrement, le tissu industriel européen du transport aérien qui représente en France plusieurs centaines de milliers d’emploi directs". Dans ce contexte, "il  ne  peut  être  question  de  continuer  à  les  laisser  se développer en leur attribuant de nouveaux droits de trafic". Selon le syndicat de pilotes, les activités des compagnies du Golfe ne répondent pas aux critères d’une concurrence loyale : "Elles ne sont soumises à aucune obligation de rentabilité, le seul but de leur développement étant de faire rayonner l’image de leur pays. Elles sont très largement subventionnées par leur Etat respectif  (infrastructures pharaoniques gratuites, taxes et redevances réduites à un niveau purement symbolique, financement de leurs achats d’avions à des conditions exceptionnelles….). Elles pillent les passagers du marché européen sans offrir aucune contrepartie en termes de marché local. Les conditions sociales dans lesquelles certains de leurs employés travaillent ne sont pas acceptables et sont très éloignées des standards sociaux en vigueur dans l'industrie".