Jérusalem et Ankara ont signé un accord visant à permettre aux compagnies aériennes israéliennes de reprendre les vols vers la Turquie l’été prochain après cinq ans d’absence, les problèmes de sécurité dans les aéroports turcs ayant finalement été réglés. Le ministre des transports israélien Israel Katz a annoncé qu’après des mois de négociations, les responsables de l’aviation civile des deux pays étaient parvenus à un accord à Ankara durant le mois de décembre. Les El Al, Arkia et autres Israir pourront opérer un nombre illimité de vols réguliers ou charters vers les aéroports de Turquie, alors que Turkish Airlines, la low cost Pegasus Airlines et les compagnies charter proposent déjà plus de 110 vols par semaine entre Istanbul et l’aéroport de Tel Aviv (+166% depuis 2010), qui leur ont permis de transporter plus d’un million de passagers cette année. Aucune nouvelle liaison n’a encore été annoncée. Israël avait décidé de mettre fin aux vols de ses compagnies vers la Turquie il y a plus de cinq ans, arguant de problèmes de sécurité dans les aéroports. Les demandes de superviser elles-mêmes les mesures de sécurité et de contrôle des passagers ou l’établissement de zone de sécurité spéciale pour les vols israéliens avaient été refusées. Et les relations entre les deux pays s’étaient dégradées, surtout après l'abordage meurtrier d'un ferry turc en route pour Gaza par un commando israélien le 31 mai 2010, qui avait fait neuf morts. Mais selon le Jerusalem Post, les autorités turques « ont accédé aux exigences israéliennes sur la sécurité, et Israël a reçu des réponses et des solutions satisfaisantes sur tous les problèmes soulevés ». El Al avait arrêté les vols vers la Turquie en mars 2007, et selon Haaretz avait mis fin après le raid de 2010 à son accord de partage de codes avec Atlas Jet. Son PDG Eliezer Shkedi avait en octobre écrit au premier ministre Benjamin Netanyahu pour exiger la fin de « l’asymétrie » entre les compagnies des deux pays. Turkish Airlines est la deuxième compagnie en Israël en nombre de passagers transportés, juste derrière El Al. Le déblocage de la situation intervient au bon moment pour les transporteurs israélien, qui doivent faire face à une concurrence accrue depuis la signature d’un accord de ciel ouvert avec l’Union européenne en juin dernier.