Le lanceur d’alerte Edward Snowden a encore frappé. Selon des documents top secrets de la NSA qu’il vient de dévoiler, le Centre de Sécurité des Télécommunications du Canada (CSCT) a surveillé les passagers qui se branchaient sur le réseau Wi-Fi public des aéroports. Malaise. Pis encore, une seule connexion via un appareil mobile (téléphone, tablette ou ordinateur) auprès du Wi-Fi d’un aéroport canadien suffisait pour un pistage invisible de plusieurs jours au gré de ses déplacements, c'est-à-dire au gré de ses connexions Wi-Fi dans les hôtels, bibliothèques, parcs, y compris dans les aéroports américains. De nombreux responsables ont crié leur indignation, certains évoquant des actions illégales menées par la CSCT pour le compte de la NSA, les services secrets américains. De leur côté, les services secrets canadiens ont regretté la divulgation « non autorisée » de l’affaire par le lanceur d’alerte, Edward Snowden, ajoutant que les lois avaient été respectées, que cette action test ne visait que « les entités étrangères » , dans un « cadre rigoureux de directives ministérielles et de politiques opérationnelles » et « qu’aucun Canadien ni voyageur n’a fait l’objet d’une filature ». Des déclarations qui viennent en porte-à-faux avec ceux du chef du renseignement canadien qui niait l'année dernière tout espionnage de Canadiens : « Protéger la vie privée des Canadiens est notre principe le plus important ». S'appuyant sur des sources anonymes, la chaîne CBC rappelle que  cette technologie test née en 2012 est aujourd’hui pleinement opérationnelle.